le cimetière des éléphants

Je n'ai travaillé que dans ce monde et donc vécu le mépris des gestionnaires envers nos remarques et idée. Voir même de notre façon d'aimer notre outil de travail.
Un exemple simple de l’incohérence des gestionnaires. Un déplacement d’interrupteur en sailli et goulotte facturé 1500€. Autre exemple, l’expédition d'une pompe multi-étagé débitant 200 T/h d'eau a 150°C a 150 bars avec soutirage à un inter étage de 50 bar au pompiste du coin. Cela pour faire des économies. Résultat des courses, 4 pompes usées prématurément avec expédition en hollande pour réparation (constructeur) et 1.5 million chacune de réparation. Une paille....
Quand on essais de m'expliquer qu'un technicien coute trop cher et qu'il faut reformer le code du travail pour améliorer la compétitivité ça me fais bien rire, jaune mais bien rire...

DMARRION a écrit:

Dans les années 80, la grosse mode dans les stratégies d'entreprise était de dire :
"Il ne faut plus confier les commandes aux techniciens, car ils cherchent toujours à se faire plaisir en mettant en œuvre les meilleures solutions, même si elles sont chères. Il faut donc mettre à la tête des entreprises des gestionnaires et non des techniciens, et tout ira mieux"

On peut mesurer aujourd'hui en effet à quel point tout à été mieux depuis ! Ces machines qui pourrissent sur place sont un des résultats visibles de la gouvernance des entreprises dictée par ces gestionnaires.
Ces soit-disant gestionnaires sont incapables de voir plus loin que le bout de leur nez, et contrairement aux gens qui ont une culture scientifique ou technique, ils sont également incapables de reconnaître leurs erreurs, et rien ne change en bien mais toujours en pire.

Tu n'as pas totalement tort, mais je ne suis pas sur que tu as 100% raison.

Les "ingénieurs" ont réussi à concevoir les magnétoscopes dont il a été vérifié que seuls 8% des possesseurs étaient capables d'enregistrer en différé sur une chaine différente de la chaîne en cours.

Et le BIBOP, sur les lampadaires de Paris? Un pognon (le notre) dépensé à installer ... et démonter. Un an avant la sortie du GSM!

Un fiasco à mettre au compte de la mafia Polytechnique et consorts ...

Et on pourrait trouver pas mal d'autres exemples...

Je te suis par contre sur le fait que le balancier est parti beaucoup trop "dans l'autre sens". Plus qu'à attendre ...

Signé : un ingénieur "génie mécanique" UTC promo 1979 (ça nous rajeunit pas )

derunnes a écrit:

Nos fleurons à l'image de l'europe et de nos politiques seront bientôt à la botte du teuton. Ce que les armes n'ont pas fait il y a 70 ans merkel est en train de le réussir.

Nous avons les hommes politique que nous méritons ...

Ces propos sur les "Teutons" ont un relent passéiste de mauvais aloi je trouve.Encore plus en ajoutant le mot "armes",assez triste de lire encore de tel propos .
Pourquoi ne pas parler de 1914 ,1870 ,Napoléon ,Vercingétorix aussi !!!c'est sans fin à ce rythme là.

Je n'ai pas lu beaucoup de commentaires sur l'incapacité à réformer la SNCF et ses employés et centrales syndicales prenant régulièrement en otages les usagers.
Je n'emploi pas volontairement le mot "client" car celui ci est inconnu dans ce milieu.
GB

Attention, les ingénieurs ancienne école étais des techniciens, les nouveaux ne sont que des gestionnaires de projets. Quand je parle de "conflits" entre gestionnaire et techniciens c'est au sens philosophique. Faire de jolie tableaux avec des lignes de couleur pour planifier un projet c'est pas vraiment technique au sens ou je l'entendais. Je ne dénigre absolument pas les compétences de chacun, je dénonce une dérive a l’obscurantisme. Un ingénieur qui demande aux exploitants des conseils pour appréhender un système et l'optimiser est digne de grand respect, celui qui affirme que de toute façon les bourrins ne comprennent rien et que si sa merde ne marche pas c'est qu'ils sont incompétent, ne mérite pas son salaire (et je reste modéré).
Les choix technique foireux ont toujours existé, mais parfois la sagesse pourrais être aussi de revenir aux fondamentaux et d'avoir un échange de savoir transverse. Des mots pompeux qui signifies juste de demander aussi aux non ingénieurs mais utilisateur ou installateurs ou encore la maintenance, de mettre un savoir et une expérience en commun pour faire avancer les choses dans le bon sens.
La fameuse et persistante rivalité maintenance / exploitation a encore de beaux jours devant elle et sont effet délétère aussi.

L’Allemagne et sont modèle libéral s’effondre de sa propre incapacité a rectifier ses erreurs.
Maintenant réformer c'est bien mais reformer comment?
Le passéisme je le vois quand je lis "réformer la SNCF et ses employés et centrales syndicales prenant régulièrement en otages les usagers" ça me rappelle un certain germinal, mais c'est vrais que les théories libérales du second empire sont très en vogue de nos jours...
Maintenant si être pris en otage c'est de ne pas pouvoir prendre un train, nous n'avons pas la même idée de la tyrannie...
L'erreur est justement là, l'usagé n'est plus qu'un client qui de toute façon ne regarde que sont petit intérêt avec toute la mauvaise foi qui l'arrange et tout ses préjugés idéologique incurable.

Lorenzo a écrit:

Attention, les ingénieurs ancienne école étais des techniciens, les nouveaux ne sont que des gestionnaires de projets. Quand je parle de "conflits" entre gestionnaire et techniciens c'est au sens philosophique. Faire de jolie tableaux avec des lignes de couleur pour planifier un projet c'est pas vraiment technique au sens ou je l'entendais. Je ne dénigre absolument pas les compétences de chacun, je dénonce une dérive a l’obscurantisme. Un ingénieur qui demande aux exploitants des conseils pour appréhender un système et l'optimiser est digne de grand respect, celui qui affirme que de toute façon les bourrins ne comprennent rien et que si sa merde ne marche pas c'est qu'ils sont incompétent, ne mérite pas son salaire (et je reste modéré).
Les choix technique foireux ont toujours existé, mais parfois la sagesse pourrais être aussi de revenir aux fondamentaux et d'avoir un échange de savoir transverse. Des mots pompeux qui signifies juste de demander aussi aux non ingénieurs mais utilisateur ou installateurs ou encore la maintenance, de mettre un savoir et une expérience en commun pour faire avancer les choses dans le bon sens.
La fameuse et persistante rivalité maintenance / exploitation a encore de beaux jours devant elle et sont effet délétère aussi.

A te lire, je parie que tu bosses dans l'informatique.

La guéguerre entre Intégration (ce que tu appelles maintenance) et production (ou exploitation) est générale et normale. L'exploitation souhaite que rien ne bouge (moins de boulot et meilleur service à l'utilisateur) et les projets intègrent des nouvelles applis ou fonctions en se "foutant des exploitants" sous la pression des mêmes utilisateurs.

Après, c'est au management de gérer au mieux, et cela pêche assez souvent.

En ce qui concerne les "ingénieurs" en informatique, c'est une notion totalement galvaudée. N'importe quel pinpin qui t'installe un Unix ou un Linux sans s'électrocuter est appelé "ingénieur". C'est une coutume. Idem avec les "ingénieurs réseau" qui plantent des routers ici et la

Pas du tout, je suis dans la pétrochimie !!!
Comme quoi le problème est général !!!!

Lorenzo a écrit:

Pas du tout, je suis dans la pétrochimie !!!
Comme quoi le problème est général !!!!

Effectivement!
Cela explique la différence de terminologie, mais confirme la standardisation des méthodes de gestion basées sur 4 pinpins qui font du reporting Excel pour un qui bosse ... et supporte leurs salaires

Le management en  matrice, j'aime bien aussi. J'ai eu une époque avec mon supérieur fonctionnel à Cologne et mon supérieur hiérarchique à Dallas. Envies de meurtre quasi quotidiennes

Mais pour en revenir à la casse de la SNCF, cela fait trente ans que ça dure, trente ans que l'on désagrège et brade aux multinationales un outil qui était performant et que le monde entier nous enviait. Trente ans que le train est sacrifié sur l'autel de la rentabilité immédiate, trente ans que Bruxelles ( c'est à dire l'Allemagne) nous dit ce que l'on doit faire de notre train!