Platines électroniques de locomotives, sont-elles indispensables !?

DMARRION a écrit:

Jicébé a écrit:

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Conformément à la loi d'Ohm, l'ampoule va fortement chauffer (Pas touche à mains nues !) mais pas la loco.

Certes la loco ne chauffe pas, ça ne veut pas dire que le décodeur n'a pas grillé. Si la loco s'est mise en court-jus, c'est que quelque chose dedans a cramé avant que l'ampoule n'ait eu le temps de s'allumer.

Tout d'abord, comme je n'ai aucune expérience en DCC, je n'aborde pas ce problème.

En continu, par contre, j'ai plus de 40 ans d'expérience de fonte de locomotives.
Les causes peuvent êtres diverses :

• Court-circuit accidentel entre deux spires du filament du moteur : fonte du moteur->fonte de la loco->fonte de ce qui se trouve sous la loco.
  
• Loco immobilisée, bloquée par un obstacle, mais toujours sous tension.
  Quand un moteur électrique fonctionne, la tension entre ses bornes se répartie, en gros,  entre la FCEM (force contre-électromotrice), qui provoque le mouvement,  et la tension entre les deux extrémités de la bobine du moteur, et qui provoque un échauffement de celui-ci. En tant normal, la FCEM utilise presque tous les volts, et la bobine du moteur ne chauffe pas.
  Mais si le moteur ne tourne pas, la FCEM est nulle, toute la tension de l’alimentation se retrouve aux bornes de la bobine du moteur, la fait chauffer jusqu'à destruction du moteur et fonte d'une carrosserie plastique.
  
• Déraillement avec un châssis métallique touchant les deux rails à la fois : L'alimentation délivre sa puissance maximum et chauffe.
  Un courant de très forte intensité traverse tout le circuit électrique.
  Conséquence (observée il y a très longtemps Sur le Grand Réseau Modulaire AFAN, Porte de Versailles) :
  Les points de contact rail-châssis métallique, qui présentent les résistances électriques les moins faibles, cumulent une forte intensité et la plus grande part des volts, chauffent énormément.
  Le résultat ; une magnifique loco vapeur s'est muée en banane et les traverses sous la TJD en sauce "chocolat noir", obligeant le propriétaire de la TJD et de l'alimentation à rester une partie de al nuit à changer sa TJD contre une autre achetée en catastrophe sur place. ((Et je ne parle même pas des relations avec le propriétaire de la loco...)
  Aucune protection embarquée dans la loco n'aurait pu empêcher cela, puisque le courant n'y passait plus.
  

vincenc a écrit:

Si tu veux une ampoule de 24v en partant du 15v vue que le digital c'est de l'alternatif met un transfo avant et apres l'ampoule comme ca elle auras sont 24v et le reste du 15v.

L'idée serait bonne, mais attention car si je suis bien renseigné, le digital n'est pas de l'alternatif sinusoïdal mais du signal carré (en fait, une tension continue dont la polarité s'inverse à chaque période).
On dit souvent que le DCC c'est de l'alternatif parce qu'effectivement c'est un signal dont la polarité change sans cesse et dont la valeur moyenne est nulle, pour autant les effets produits dans un transfo par ce type de courant ne sont pas les mêmes que si c'était de l'alternatif sinusoïdal.

Il existe des transfos capables de passer du signal carré, mais les transfos ordinaires n'aiment pas ça : ils risquent de surchauffer et de déformer le signal, avec risque d'altération du codage superposé au signal de puissance. Il n'est pas certain dans ce cas que les décodeurs recevraient correctement les commandes.

@Jicébé : Pas de souci, je suis d'accord avec ton argumentaire concernant les réseaux exploités en analogiques. L'objet de mon intervention était d'expliquer quelles sont les limites de ce type de protection, notamment l'importance du choix de l'ampoule en fonction de la consommation en fonctionnement normal, et son impuissance à empêcher les problèmes de claquage des décodeurs consécutifs à des surtensions parasites pouvant survenir entre la sortie du décodeur et le moteur.

Finalement, ça ne mange pas de pain de protéger avec une ampoule puisque globalement ce ne peut être que bénéfique
Par contre j'ai une question de calibration, nous utilisons du 12v/21 ou 25w et ça préserve plutôt bien en exploitation intense avec les micro-coupures, les court-circuits, etc.

Si j'ai bien compris, mettre du 12v 5w, c'est plus efficace mais la lampe risque de griller plus souvent. Est-ce bien cela ?
Nous sommes en fait dans le domaine du fusible qui supporte plus ou moins d'intensité.

Si j'ai bien tout compris, avec 5W, plus de résistance, donc tu perds un peu en tension en fonctionnement normal, mais tu déclenches à intensité plus faible (0.4A)...

Exact, pour les 5 W, elles brillent pour une intensité de 400ma environ sous une tension de 12 V.
Cela empêche de faire circuler par exemple une longue rame voyageurs largement éclairée  tractée par une loco un peu gourmande, ou une UM2 voir UM3 de marchandises.
Ma rame de nettoyage aussi ne passe pas, alors qu'elle roule très bien avec une ampoule 21 W. (On ne bloque que pour environ 17 ,ampères sous 15 V.)

Pour les transfos sur un réseau DCC, j'ai répondu un peu vite, en oubliant l'argument principal : la raideur des flancs montants et descendant des signaux électriques.
La présence d'une self (cas du transfo) ou d'un condensateur tend à "arrondir" les fronts montants et descendants, qui ressemblent alors plus à des fragments d'exponentielles qu'à de belles verticales bien nettes.
Si cela est "un peu" genant pour le courant traction, il ne faut pas oublier que chaque commande envoyée à une loco ou autre se fait par l'envoi d'un signal haute fréquence neccessitant là aussi des verticales parfaites.
La bobine du transfo va "casser" la forme de ces signaux de commande, et le petit ordinateur contenu dans la puce de la loco ne va plus reconnaître les ordres reçus, et bein sûe, la locomotive ne pourra pas obéir aux ordres envoyés.