- Arkelen a écrit:
- Merci pour ces renseignements.
(...) le courant continue permet de mieux réguler les vitesses et permettre un éclairage constant (en analogique ou digital).
A te lire, je pense que tu fais quelques confusions. Voici quelques explications pour essayer de clarifier la situation :
1) En analogique, l'alimentation se fait exclusivement avec une tension continueCette tension peut être "lisse" (appelée parfois continu "pur") comme celle délivrée par une pile ou une batterie, ou pulsée (impulsions de largeur variable, dite PWM).
Pour faire varier la vitesse d'une loco, il faut impérativement faire varier la tension. Soit en jouant de manière permanente sur le nombre de volts de 0V à 12V avec du continu lisse, soit en jouant sur la valeur moyenne pour les alim pulsées en faisant varier le % de durée des impulsions qui restent toujours à 12V. Avec une durée de 0%, la tension moyenne est nulle, à 100%, la tension moyenne est de 12V.
- La tension pulsée permet de meilleurs ralentis que la tension lisse, surtout si la fréquence des impulsions est basse, mais attention, certains moteurs chauffent avec des tensions pulsées à fréquence basse.
- Avec du continu lisse, on ne peut pas avoir un éclairage constant. C'est possible dans certaines conditions avec du pulsé, moyennant un petit montage embarqué dans le matériel roulant (diode et condensateur).
2) En digital, l'alimentation se fait en alternatif. C'est à dire que la polarité change sans arrêt. Des trames de code sont superposées à la tension "principale", ces trames sont interprétées et lues dans les décodeurs du matériel roulant ou des accessoires.
Pour faire varier la vitesse des locos, on ne fait pas varier la tension d'alimentation comme en analogique. La tension à la voie ne change pas, c'est le décodeur dans la loco qui fait varier la tension aux bornes du moteur en fonction des ordres qu'il reçoit par la trame de code.
La tension alternative à la voie étant présente en permanence, même loco arrêtée, il est évidemment facile d'avoir un éclairage constant en digital
3) Pourquoi y a-t-il moins d'encrassement en alternatif qu'en continu ?- 1°) La crasse existe quoi qu'on fasse : ça va de la poussière en suspension dans l'air aux résidus de bandage de roues et de graisse.
- 2°) Des étincelles et micro-étincelles se produisent entre les roues et les rails à chaque fois qu'une irrégularité géométrique fait s'interrompre le contact, et ces étincelles créent à leur tour des micros cratères sur la surface de contact. Bref, c'est le cercle vicieux : moins le contact est bon plus il y a d'étincelles, et plus il y a d'étincelles moins le contact est bon...
- 3°) Le courant électrique a un effet chimique. Le déplacement d'électrons qu'il engendre dans les matériaux conducteurs peut créer une électrolyse, pour peu que l'on soit en présence de 2 métaux différents (rail et roue) et / ou qu'on soit en présence d'un milieu au PH non neutre (poussières diverses + graisse + humidité)
Cet effet chimique fabrique des dépôts sur les surfaces de contact qui dégradent le captage du courant. Le phénomène se cumule avec celui de l'étincellage : plus le contact est mauvais, plus il y a d'étincelles, et plus le contact se dégrade davantage.
C'est là que l'alternatif fait la différence : en changeant sans arrêt de polarité, le courant d'électron change lui aussi de sens, la valeur moyenne du déplacement électronique est nulle : Il n'y a pas d'électrolyse en alternatif.