- sierramike a écrit:
- Salut et bravo pour cette réalisation très astucieuse !
Simple question : comment fais tu tes circuits imprimés ?
Je suppose qu'il existe sur le net des articles bien documentés décrivant dans le détail la réalisation d'un circuit imprimé, mais je vais essayer de l'expliquer ci-dessous.
La technique du circuit imprimé consiste à partir d'une plaque de matériau isolant (bakelite, verre époxy...) sur laquelle est collée une feuille de cuivre (en général, épaisseur de la feuille 35µm), et d'ôter le cuivre (toujours en général, par un procédé de gravure chimique) pour finalement ne laisser que les fils dont on a besoin.
Les plaquettes cuivrées vierges sont vendues sous différents formats et on distingue :
- Les plaquettes "simple face" (un seul coté cuivré)
- Les plaquettes "double face" (une feuille de cuivre de chaque coté)
- Les plaquettes "pré-sensibilisées" (le cuivre est recouvert d'une couche de vernis photosensible)
- Les plaquettes "cuivre nu" (il n'y a pas de vernis photosensible)
Pour faire un circuit à partir de ces plaquettes, il faut protéger de l'attaque chimique les endroits où on veut garder le cuivre.
- La méthode la plus archaïque est de dessiner sur une plaque type "cuivre nu" le tracé avec un feutre indélébile waterproof à même le cuivre. Il faut bien charger en encre pour le protéger efficacement.
- Une autre méthode consiste à utiliser une laque pré-sensibilisée, et superposer le dessin du tracé (fait en noir sur une feuille transparente) sur la plaque. Ensuite, insoler avec des tubes fluos UV (pendant 1m30s environ), puis passer la plaque ainsi insolée dans un bain de révélateur photo spécial pour cet usage. Le vernis s'en va, sauf là ou il a été protégé des UV par le dessin.
Ensuite, que l'on ait utilisé l'une ou l'autre méthode, on plonge la plaquette dans un bain de perchlorure de fer, le temps nécessaire à ce que le cuivre non protégé par l'encre ou le vernis disparaisse (suivant l'usure du produit et sa température, ça peut durer de 10mm à 20mn. Il est important d'agiter le bain pour activer et uniformiser la réaction).
Enfin, il ne reste plus qu'à ôter l'encre ou le vernis avec un chiffon imbibé d'alcool à bruler.
Ca peut paraître fastidieux, mais tous les produits nécessaires (révélateur, perchlorure de fer) se vendent dans les magasins d'électronique, ainsi que l'outillage (insoleuse, bacs de trempage). Avec un peu de pratique, c'est facile et ça va bien.
Pour une fabrication en petite série, il y a aussi des entreprises qui font tout le boulot à partir du dessin du circuit pour des prix abordables.