Je suppose que par "dérivé", tu voulais dire "en série" ? (parce que branchement en dérivation ou en parallèle, c'est la même chose).
Une LED ne se comporte pas du tout électriquement comme une ampoule.
- Une ampoule à filament de tungstène, c'est une résistance.
On peut facilement déduire sa valeur R (à chaud) par calcul en connaissant sa puissance P et sa tension de fonctionnement V par la formule R = V²/P.
En tant que simple résistance, elle n'a pas besoin d'un système d'alimentation complexe, il suffit de lui appliquer une tension inférieure ou égale à sa tension de fonctionnement nominale pour qu'elle fonctionne, que ce soit du continu ou de l'alternatif. Le flux lumineux émis est (à peu près) proportionnel au carré de l'intensité du courant qui la traverse.
Elle produit une lumière peu directive avec un rendu des couleurs favorisant les couleurs chaudes (jaune, rouge).
- Une LED est avant tout une diode.
Première conséquence : elle ne produit de la lumière que lorsque le + est appliqué sur son anode et le - sur la cathode. Dans l'autre sens, elle ne laisse pas passer le courant.
Deuxième conséquence : sa tension de fonctionnement n'est pas de 12V, mais de quelques volts (ça dépend du type de LED, mais ça va de 2V à 3,5V au grand maximum).
Si on la branche directement sur une alim 12V, elle claque immédiatement. C'est pourquoi le plus simple est de mettre une résistance en série pour limiter le courant. Sachant que le courant I nécessaire dans une LED est de l'ordre de quelques mA (20 mA est déjà une valeur élevée), la résistance R à mettre pour une LED et 12V se calcule comme suit : R = (12-3)/I.
Pour une LED donnée, la valeur de I conditionne directement le flux lumineux (c'est proportionnel). Il faut donc faire des essais pour trouver la bonne intensité (pas trop fort, pas trop faible) qui donnera un éclairage réaliste, attention toutefois à ne pas dépasser 20mA par LED.
- On peut mettre 2 LED en série avec une seule résistance, dans ce cas R = (12 - 6)/I
- On peut mettre un nombre n de LED en parallèle avec une seule résistance commune en série avec l'ensemble, dans ce cas R = (12 - 3)/n*I.
Cela dit, cette disposition est à éviter car il faut dans ce cas des LED rigoureusement identiques, le moindre écart de tension de fonctionnement entre les LED se traduira par des grosses différences de luminosité entre elles. Pour plus de sûreté, il vaut mieux mettre une résistance par LED.
Les LED émettent une lumière qui n'a rien à voir avec celle des lampes à incandescence. Suivant les LED, ça va de la lumière monochromatique (vert, rouge, etc) à des mélanges approchant le blanc froid ou le blanc chaud. Pour l'intérieur d'un bâtiment, l'idéal est le blanc chaud.
La lumière dans une LED étant produite par une réaction des atomes au passage du courant, il n'y a pas d'inertie comme avec les lampes à filament incandescent : la LED s'allume et s'éteint quasi instantanément. Si on applique sur la LED une tension alternative, elle s'allumera pendant chaque alternance positive et s'éteindra pendant chaque alternance négative (tout ceci 50 fois par seconde), produisant un effet stroboscopique des plus désagréables.
Généralement, les LED en boitier cylindrique comportent souvent une lentille qui concentre la lumière, produisant ainsi un faisceau assez directif, tandis que les minuscules LED en technologie CMS en sont dépourvues et éclairent de manière plus diffuse. Là encore, il faut faire des essais de disposition des LED pour obtenir un éclairage uniforme et réaliste.