Taxe répercutée sur le client, oui sans doute.
Pour autant, on ne peut pas tout avoir. Les prix des transports routiers sont anormalement bas (car ne tenant pas compte des coûts indirects qu'ils engendrent), ça nous arrange bien quand on doit se faire livrer un colis, mais c'est aussi ça qui a contribué à la rentabilité des délocalisations dans l'agro-alimentaire et l'industrie de transformation.
En plus, il ne faut pas se faire d'illusions, ce qui n'est actuellement pas payé par le client l'est par la collectivité. Les poids lourds usent les routes beaucoup plus vite que les voitures mais comme actuellement les taxes à l'essieu ne couvrent pas les coûts d'entretien des routes, c'est l'Etat, donc la collectivité, qui paye.
Idem pour la pollution : lorsque l'absence prolongée de vent sur une grande agglomération conduit les autorités à restreindre le trafic routier en interdisant les n° pairs ou impairs, c'est encore Monsieur-tout-le-monde qui doit s'exécuter alors qu'on sait bien que les camions sont tous Diesel et que leur consommation en carburant (donc leur rejet de CO2 et micropoussières) est 10 à 20 fois supérieure à celle des voitures.