Bonsoir
un nouveau projet sur les camions électrique de marque SOVEL qui étaient précurseurs et bien en avance sur leur temps
extrait du site de la fondation Berliet :
En avril 1925, la nouvelle Société de banque Schlumberger et Cie constitue la "Société de Véhicules Electriques" abrégée sous le nom de SOVEL, au capital de 600000 francs. Le siège social est fixé au 1 rue Taitbout à Paris, au siège de la nouvelle banque. Les services techniques et l'usine sont installés à Saint-Etienne, au 31 rue de la Convention.
La même année et pour les mêmes raisons, est fondée la société VETRA. L'année suivante Schlumberger constitue la SLEVE, “Société pour la Location et l'Exploitation de Véhicules Electriques“.
En 1926, SOVEL participe aux essais de Bellevue et en 1934, la première benne à compression est présentée à la ville de Paris. Le capital est progressivement porté à 4000000 de francs.
C'est en 1939 que la Compagnie Générale d'Electricité s'intéresse à la Société dont la grande expansion a lieu pendant la guerre. Le siège est transféré à Villeurbanne où est construite une usine sur un terrain pour partie loué à une filiale du groupe. Puis la Compagnie des lampes met à disposition de SOVEL une partie de son usine d'Ivry, en zone occupée. Là seront électrifiés des châssis Chausson (600 à 700kg), Citroën (2,5t) et Latil (5t).
Grâce à ces agrandissements et à une nouvelle augmentation de capital, plus de 1000 véhicules électriques routiers sur batterie sortiront en trois ans et ce malgré un décret interdisant la construction de véhicules électriques à partir du 1er janvier 1943, et le bombardement de l'usine d'Ivry.
En 1952, la Compagnie Générale d'Electricité possédait une large majorité de l'affaire. Elle avait construit 80% des véhicules routiers électriques circulant en France au moment où se confirmait un déclin de cette technique, pour se stabiliser à environ 20 pièces par an dans les années 1960. Les 3/4 du chiffre d'affaires étaient alors constitués d'équipements destinés aux collectivités locales et montés sur châssis thermiques.
A partir de 1964, les exercices furent déficitaires. L'actionnaire principal dut céder l'affaire en 1969 à la SEMAT, laquelle rétrocéda en 1974 la construction des véhicules électriques à un groupement comprenant, entre autres, Renault Saviem, EDF et CEM. Finalement, la société fut dissoute en 1977.
Extrait du site de la ville de Villeurbanne :
Décembre 1927. Un camion-benne de 3,5 tonnes s’avance dans les rues de Villeurbanne. Contrairement à un Renault ou à un Berliet, aux moteurs à essence pétaradants et dégageant un nuage de gaz d’échappement, celui-ci roule presque silencieusement, s’arrête et repart sans un bruit. Sa cabine se distingue, elle aussi, par son capot vertical, sans museau pour abriter le moteur.
Deux hommes en descendent, puis vident dans la benne les poubelles des habitants. "Ville de Villeurbanne. Service nettoiement. Voirie n° 1". Notre ville affiche fièrement la couleur sur la carrosserie du véhicule. Elle est la première en France à s’être équipée d’un camion fabriqué par la Société des Véhicules Électriques, la "S.O.V.E.L.". Après avoir mûrement étudié la question, les agents de la mairie ont vite conclu qu’un camion électrique accomplit en une matinée l’équivalent du travail de trois charrettes tirées par des chevaux et de six éboueurs, et s’avère bien plus fiable et plus économique à l’entretien qu’un camion à essence. Le choix est donc fait. Moins de dix ans après la fin de la Première Guerre mondiale, Villeurbanne se voue à l’électrique.
La firme sur laquelle se porte son choix, créée par la banque Schlumberger en 1925, a implanté ses ateliers à Saint-Etienne. Pendant toute la période de l’entre-deux-guerres, sa production reste d’abord bien modeste. L’usine Sovel ne fabrique qu’une trentaine à une quarantaine d’exemplaires par an, destinés à évacuer les ordures, à arroser les rues, à transporter des matériaux de construction, du charbon ou diverses marchandises, et intéresse surtout les municipalités et, loin derrière, quelques industriels et commerçants en gros.
Il faut dire que les camions électriques ont quelques inconvénients par rapport aux camions à essence. Nettement plus chers à l’achat, ils ne dépassent pas 20 à 40 km/h et, surtout, ont un rayon d’action limité à une soixantaine de kilomètres, malgré leurs une à trois tonnes de batteries !
Arrive la Seconde Guerre mondiale, qui change radicalement la donne. Du fait du rationnement drastique de l’essence, voitures et camions se trouvent du jour au lendemain à sec. Fleurissent alors des équipements au gazogène, fonctionnant principalement au bois ou au charbon, peu pratiques et peu performants. Du coup, les camions électriques reviennent au goût du jour et les commandes pleuvent sur Sovel, au point que l’usine de Saint-Étienne ne suffit plus à la demande. Un nouvel établissement doit impérativement être construit, pour augmenter les capacités de production. Le choix du lieu se porte sur Villeurbanne, au 154 de la rue Léon-Blum. Là, à l’emplacement de l’actuel Médipôle, Sovel installe en 1940 une vaste usine de montage, accompagnée d’ateliers d’électricité, de mécanique, de peinture, de bureaux d’étude des nouveaux prototypes, et d’une voie de chemin de fer pour exporter les camions flambant neufs.
Grâce à cette nouvelle usine, puis à une troisième construite en région parisienne, la production des Sovel s’envole à 800 exemplaires en 1942. Les principales villes de France en réclament, alléchées par les prospectus édités par la firme, avec force photos et arguments percutants.
Désormais déclinés en modèles de 3 à 17 tonnes, dont une fameuse benne à ordures basculante et à système de compression du chargement, les camions villeurbannais s’avèrent non polluants, aptes à se faufiler dans les rues les plus étroites grâce à leur petite taille, et sont d’un fonctionnement on ne peut plus simple : un bouton de mise en marche, une manette de vitesse, un compteur de charge électrique, un compteur kilométrique, une pédale de frein, un frein à main, et le tour est joué. Dans un Sovel, point d’embrayage, point de boîte à vitesses, de carburateur et, bien sûr, de moteur à explosion, donc presque pas de pannes possibles. Réputés increvables, ces camions rouleront parfois pendant près de 50 ans !
La Libération sonne, hélas, la fin de l’histoire d’amour pour les véhicules électriques. Sitôt les restrictions d’essence terminées, le moteur à explosion reprend ses droits. La production des Sovel décline inexorablement, passant à 300 exemplaires en 1946, 235 en 1948, et plus qu’une dizaine au cours des années 1960. La marque tente de se diversifier, en produisant des charriots élévateurs, des tracteurs de manutention et même des autobus, dont certains équipent des aéroports ou encore la ville nouvelle de L’Isle-d’Abeau. Mais le succès attendu n’est pas au rendez-vous.
En 1977, Sovel est contrainte de fermer ses portes, mettant un point final à une aventure en avance sur son temps. Quarante ans plus tard, en 2017 et 2018, Renault, Volvo, Mercedes et Tesla, sortaient des prototypes de camions et de semi-remorques électriques. Avec, devant eux, un avenir certainement prometteur.
J'ai choisi de reproduire le modèle EM qui à un petit air de ressemblance avec la cabine d'un tripode AT-St des film Starwars (pour les connaisseurs)
voici quelques photos prises sur la toile
et voici la reproduction en imprimante 3D avec plusieurs variantes :
- Version BOM :
- Version plateau brasseur :
avec chargement de caisses de liquide :
- Version benne entrepreneur bois :
la composition du kit avec les différentes versions :
comme d'habitude ,les pneus sont imprimés en résine noire et séparés des jantes pour faciliter la mise en peinture
maintenant ,reste la peinture à faire
Denis