Desserte par refoulement

Dans un post précédent j'évoquais les compos courtes anciennes.
Il est vrai que sur un réseau on a tendance à préférer faire circuler de longues rames.
Mais parfois on n'a pas le choix. Que ce soit par la surface disponible du réseau ou par son tracé.

Dans mon cas j'ai osé une gare avec une seule aiguille !
Ce qui ne facilite pas la desserte du petit EP implanté dans cette gare.

Mais justement.
Ce qui est au départ un handicap peut ( et doit) devenir un atout pour l'exploitation.

A l'été 1988 j'avais fait cette photo sur la section Montpellier-Fabrègues de l'ancienne transversale Montpellier-Montauban.
A cette époque une dessert fret existait encore entre St-Jean-de-Védas et Montpellier.
Et c'est un Y 7100 qui s'en chargeait.
Le loco revenait de St-Jean-de-Védas en poussant le (les) wagon(s) ainsi qu'on peut le voir ici.

J'ai toujours gardé en mémoire cette desserte et 30 ans plus tard c'est un peu le même proncipe que j'applique sur mon réseau.

Le wagon céréalier ne peut sortir de son EP que par un seul côté puisque la voie est en butoir.

La 67400 vient le chercher devant le silo.

Elle le tracte jusqu'à l'aiguille d'entrée de l'EP.
Arrivée donc par la voie à droite, le train se retrouve sur la voie principale va mais refouler car la destination du wagon oblige ce refoulement.

Phares blancs allumés la 67400 pousse le wagon jusqu'à sa destination : une voie en coulisse sensée évoquer une gare ou un EP, voie elle aussi en impasse.

Vu par l'arrière le même train va franchir le tunnel.

Et il ira rejoindre sa voie en impasse en coulisse.

L'air de rien cette petite desserte apporte de la vie au réseau.

Entre le passage de TER ou de trains de FRET, le créneau vide est mis à profit pour la petite desserte de l'EP.
Trafic régulier ou à la demande, rien n'empêche d'établir des jours de circulation, bref ... jouer au train comme on l'aime.

Parfois 1, parfois 2 wagons.
Ce jour-là deux céréaliers à essieux.
Une fois les wagons amenés à l'EP, la 67400 repart HLP sur sa voie en impasse en coulisses.
Jusqu'à la prochaine desserte.

Reste deux questions techniques :
* dans la réalité, ne faudrait-il pas un agent de manoeuvre chargé du refoulement sur le wagon à son extrémité ? (comme sur la photo de Montpellier)
* est-ce que la lanterne de fin de convoi ne devrait pas être obligatoirement enlevée sur le wagon lorsque le train refoule ?

Là je laisse les spécialistes me le dire car je ne suis pas un pro dans ce domaine.

Salut,

Décidément, tu nous gâtes de belles photos et de sujets intéressants.

De mon point de vue, la desserte de ton EP devrait s'effectuer autrement, car le cas est apparemment différent de celui de Montpellier.
En effet, ton est située en pleine ligne, présumément entre 2 gares.
A mon avis, après avoir récupéré les wagons, ta rame continuerait plutôt en marche avant vers la gare suivante avec un évitement, où la loco pourrait alors changer de sens et repartir avec son train vers son origine.
Il me semble en effet très pénalisant de devoir refouler en pleine ligne sur une relativement longue distance. Cette manœuvre me semblerait réservé au cas d'une desserte terminale où le changement de sens ne serait pas possible pour la loco. A confirmer par les spécialistes ?

Merci Paulo. Je pense que tu es dans le vrai.

Disons que ce refoulement " m'arrange bien " à cause du tracé du réseau.

effectivement je pense que le train ira effectué un demi-tour sur une gare avec évitement , refoulé sur de grandes distances est une procédure particulière avec bulletin ( de mémoire je crois qu'ils parlent de voies rouge ) . même les trains de travaux sont avec du personnel équipé en poste radio et le fameux bip de refoulement .

après pour tous refoulement il te faut un agent en queue pour indiquer les distances ainsi que la signalisation  , et les lanternes sont démontées , de nuit elles sont remplacées par un feux blanc .

OK merci 160 eme pour ces précisions !