Comment rendre les cantons de façon réaliste ?

Bonsoir

Voilà, ma question est dans le titre :
Histoire que je ne dise pas de bêtise, dans la réalité un canton fonctionne avec 3 feux :

Lorsque le train passe le 1er feu, celui-ci passe en carré rouge, etc... jusqu'à ce que le dernier feu redevienne vert.

Mais en N :

1/ Est-il déjà possible de reproduire le même processus qu'en réalité ?

2/ Comment faut-il procéder pour que le 3ème feu redevienne vert ? Faut-il installer un autre canton derrière le 1er et le relier à celui-ci ? Ou bien un seul canton suffit-il pour que le 3ème feu redevienne vert ?

Je ne sais pas si je suis bien clair donc n'hésitez pas à intervenir et donner votre avis.

Merci d'avance.

bonsoir

des cantons réalistes : le problème va surtout être dans les distances si tu veux reproduire cela de manière réaliste .
après selon ton mode de gestions ( analogique ou digital ) le système à prévoir sera différent , relais en cascade , carte ....

Je suis en analogique, et chaque feu serait espacé d'environ 60 cm.

Bonjour Thyristor

A mon avis, 60 cm c'est beaucoup trop court pour un canton. Certes, il n'y a pas d'impossibilité technique à faire comme ça, mais avoir les signaux de cantonnement si rapprochés ne fera pas très crédible.

Concernant ta question :
Une première précision par rapport au processus : lorsqu'un train passe le premier feu, celui-ci ne présente pas le carré (2 feux rouges), mais le sémaphore (1 seul rouge) :
- Le sémaphore est utilisé pour l'espacement des trains sur une même voie (pleine ligne)
- le carré est utilisé pour empêcher les autres types de collision (prise en écharpe, nez à nez) qui existent dés lors qu'on a des aiguillages et croisements.
Pour plus d'info sur ces points, voir ce sujet : ici


Il est tout à fait possible de reproduire la succession des 3 feux (rouge, jaune et vert) en fonction de l'avancement des trains (clique sur "exemple")
exemple.
De nombreux schémas existent sur ce forum ou sur le net, les réalisations peuvent être plus ou moins sophistiquées.
Cela va de la simple gestion des feux sans contrôle sur l'alimentation des locos, jusqu'aux systèmes qui agissent sur les trains et qui assurent des démarrages et arrêts progressifs automatiquement : Tout dépend de ce que tu veux faire et de ta capacité à bricoler l'électronique.

Je ne comprends pas le 3) de ta question.

Bonjour Dmarrion

Merci pour ta réponse fort développée !

En fait, pour la 3ème partie de la question, je ne savais pas si le 3ème feu redevenait vert tout seul ou bien s'il fallait installer d'autres signaux qui "forceraient" le 3ème signal à repasser au vert.

Malheureusement, 60cm est est le maximum que je pourrai donner, car mon réseau fera moins de 2m de long. Ou alors il faudrait que je mette ce 3ème signale sur un second étage ?

En fait, les feux sont verts par défaut, c'est à dire si, selon la formule consacrée, rien ne s'y oppose.

Le processus répond à l'organigramme suivant :


Pour bien reproduire ce processus en modélisme, il faut donc être capable de détecter la présence d'un train dans chaque canton.
Dès qu'un train est détecté dans un canton "n", il y a 2 choses à réaliser :
1) allumer le feu rouge à l'entrée de ce canton
2) Donner l'information au canton précédent "n-1", pour qu'il puisse présenter le feu jaune s'il est lui-même libre (s'il est lui-même occupé, il présentera de toute façon lui aussi le feu rouge).

Concernant la méthode employée pour savoir si un canton est libre ou occupé, il y a 2 écoles :

A) On peut enregistrer l'entrée d'un train dans un canton par un dispositif simple (aimant sur la loco + ILS dans la voie, barrière optique...), et réarmer ce canton lorsque le train entre dans le canton suivant

B) Détecter toute consommation de courant dans un ou des tronçons de rail dont la longueur totale correspond à celle du canton.

La méthode A est plus simple à mettre en œuvre : pas besoin de coupures électrique des rails, mais elle est plus complexe à gérer. par exemple, il faut "réarmer" manuellement si on retire un train de la voie. Autre exemple, si un train était resté dans un canton lorsqu'on a éteint le réseau (pour aller casser la croute), lorsqu'on remet sous tension le train n'est pas détecté dans le canton où il se trouve.

La méthode B impose l'emploi de détecteurs de consommation de courant, et au moins un tronçonnage électrique d'au moins 1 rail de la voie par canton. Ces détecteurs sont plus ou moins compliqués, et suivant leur conception, présentent ou non l'inconvénient de ne rien détecter lorsqu'on coupe totalement le courant "traction".
En revanche, la détection est assurée en temps réel en tout point du canton : pas d'enregistrement-réarmement, donc pas de discordance possible entre la situation réelle et celle présentée par les feux.
De plus, pour peu que les pastilles plastiques qui isolent une des 2 roues des wagons sur chaque essieu soit recouverte d'une peinture graphitée, c'est chaque wagon du train qui est détecté et pas seulement la loco (le feu rouge s'éteint après la sortie de canton du dernier wagon du train, comme dans la réalité).

Un grand MERCI à toi pour toutes ces explications, c'est on ne peut plus clair maintenant, et c'est également sympa d'avoir pris le temps d'écrire et développer tout ça .