LadyBird n’est pas une fiction !
voici un petit reportage de ma découverte de LadyBird "sur le terrain".
Durant toute une journée, j’ai rencontré Gérard, son concepteur, et Philippe, un heureux Béta testeur & utilisateur (il y a quand même des privilégiés dans la vie).
Les deux m’accueillent avec un large sourire. Les présentations faites, le café est servi…… et cela démarre immédiatement.
Gérard m’explique :
« De par ma profession à la SNCF j’ai été amené tout naturellement à m’intéresser à la gestion d’un train miniature. Durant de nombreuses années, j’ai fait le tour de ce que proposait le marché de manière à bien définir les contours de mon projet. Il est apparu qu’il devra être puissant, pointu, respectueux de la réalité tout en restant extrêmement simple pour l’utilisateur.
Deux années supplémentaires m’ont été nécessaires pour l’écriture du logiciel, dessiner et réaliser les cartes électroniques, ainsi que les micro-programmes qui y sont injectés.
Je me suis ensuite monté un petit réseau test à domicile qui m’a permis de dégrossir le tout. Lorsque j’ai jugé Ladybird suffisamment mature, je me suis mis à la recherche d’un réseau extérieur pouvant me permettre de tester «en réel» toutes ses fonctionnalités.
J’ai découvert le réseau St Sulpice de Philippe qui correspondait parfaitement à mon attente : une large reproduction sans concession d’une portion de réalité.
Je l’ai contacté et à mon grand soulagement, Philippe a accepté de mutualiser nos deux projets.
J’ai donc débarqué chez lui un beau matin avec mon logiciel et mes cartes électroniques, et nous nous sommes mis au travail durant de longues journées. »
Et Philippe de continuer :
« Effectivement le courant est passé immédiatement entre nous. Nous étions dans la même attente de l’excellence, chacun dans son domaine. Et je dois dire que mes remarques d’utilisateur ont permis d’affiner grandement le projet ladyBird qui peut être considéré maintenant comme parfaitement opérationnel.
Mais commençons par le réseau. J’ai pu obtenir un plan de la gare réelle et l’ai reproduit fidèlement. Voici en bas le plan SNCF et au-dessus ma transposition à l’échelle HO. »
Pas simple à reproduire en effet et il faut de la place.
Ce réseau étend ses 150 mètres de voies réparties sur deux pièces.
En voici quelques photos :
Sachant que le père de Philippe est déjà un passionné de longue date, vous ne serez pas surpris d’apprendre que pas moins de 150 locos sont disponibles. C’est un véritable musée que l’on peut découvrir dans cet antre magique. Et mon hôte n’était pas avare d’explications. Un délice.
Impossible d’envisager une digitalisation de toutes ces anciennes locos. Le réseau tourne en analogique.
Gare principale, voies en « os de chien » sur plusieurs étages, voies de manœuvres, voies sans issue avec butoir, faisceaux de voies de garage, signalisation SNCF conforme. Vu la taille du réseau, tous les cas de figures s’y retrouvent : carré, carré violet, sémaphore, rouge clignotant, voie libre, ralentissement à 30 ou 60 km/h, rappel de ralentissement, blanc manœuvre, feux cantonnement, indicateurs de direction,… j’en passe et des meilleures.
Etant belge, je m’inquiète un peu : «Certes, LadyBird gère visiblement parfaitement la signalisation SNCF, qu’en est-il de la signalisation SNCB ? ».
Gérard sourit et m’explique : «vu la souplesse du logiciel, il n’y aura aucun souci pour y inclure le respect tout aussi scrupuleux de la signalisation belge. Considère cela comme étant déjà acquis ».
Ce superbe réseau, construit avec beaucoup de soin pendant plus de deux années déjà et dont le décor reste à finaliser, représente effectivement un test idéal grandeur nature pour déterminer ce que LadyBird a dans le ventre.
Et on peut dire qu’elle en a !
Philippe et Gérard en discussion devant les plans.
Philippe (à gauche) explicite à Gérard ( à droite) un des nombreux détails techniques reproduits fidèlement sur son réseau.
En bas, le plan SNCF réel, au-dessus, sa transcription en HO.
Et voici ce que Gérard, le concepteur de ladyBird, en a réalisé :
Le plan papier :
Et sa transcription à l’écran :
Le TCO peut même être géré par écran tactile.
Et j’ai vu LadyBird fonctionner durant toute une journée.
Et tac, je passe par içi.
Et toc, je repasse par là.
Finalement, on pouvait se demander qui s’amusait le plus.
Un seul mot pour tout résumer : impressionnant.
Puissant, moderne, et respectueux de la réalité, ce programme a été conçu pour rester simple d’usage, ce qui le rend particulièrement ludique pour un utilisateur lambda tel que moi tout en pouvant combler un autre aux attentes très pointues.
Le programme gère en souplesse les trains et les cantons selon les tracés décidés par l’utilisateur. Ces tracés peuvent être soit permanents, soit temporaires, soit manuels, applicables pour une machine ou un groupe de machine. Le tout coiffé par des paramètres spécifiques à chaque canton. Qui a dit « souplesse extrême » ?
La gestion des signaux est particulièrement impressionnante car correspondant exactement à la réalité : c’est simple, tout y est. Je ne dis pas le plaisir ressenti à regarder ces feux changer automatiquement d’état. Le contrôle du résultat m’est aisé, car j’ai le plan réel affiché au mur comme preuve du challenge à respecter.
Les ralentis, spécifiques pour chaque machine, sont remarquables. Les courbes de vitesses se programment très facilement.
Il suffit d’un clic sur la ligne rouge, suivi d’un glissé, pour en changer l’allure d’une portion de courbe. Plus simple, tu meurs.
Le système, aussi gérable en WIFI, se compose de différentes cartes, toutes protégées contre les surcharges et court circuits. L’alimentation adaptée, elle aussi parfaitement protégée, sera fournie avec le système. Le concept est clairement expliqué sur le site du concepteur (http://www.gpmfao.fr/). Je ne vais donc pas y revenir.
L’idée de séparer les cartes puissance et détection permet une nette réduction des couts tout en améliorant fortement la souplesse de réalisation. C’est bien vu.
Plus besoin de se prendre la tête pour les coupures par canton. Ici, toutes les coupures peuvent être réalisées sans tenir compte du sens de marche de la loco. Magique, n’est-il pas.
Et quand le réseau se complique, cette simplicité apporte une sérénité très agréable.
J’ai cependant noté que LadyBird gère malgré tout aussi facilement les anciens systèmes à coupures alternées. Juste que c’est plus compliqué à câbler.
Le concepteur pousse le souci du détail en fournissant le plan de câblage de chaque aiguille pour le réseau concerné. Il suffit de suivre.
Idem pour la polarisation des aiguilles gérable via une carte dédicacée à cet usage ( fini les relais ), et aussi pour le branchement des signaux, etc … Du super pro.
Le concepteur souligne enfin que le logiciel totalement paramétré, ainsi que les cartes pré-câblées et rackées dans un boitier de protection seront fournis dans un package «plug & play ». Quand on parle de super pro !
Il signale enfin que son site sera revu et complété. Il en profitera pour le rendre interactif.
http://www.gpmfao.fr/Il termine en m’informant qu’en 2015, le système sera étendu à une gestion compatible DCC. LadyBird deviendra alors totalement universel.
Allez, pour une dernière dégustation, voici une ultime ambiance nocturne. C’est vrai aussi que nous nous sommes quittés alors que le soir était (déjà, que le temps passe vite ) tombé.
J'aime assez cette dernière photo d’ambiance (après en avoir quand même ratée toute une série).
Merci aux deux compères pour cette fabuleuse journée découverte.
J’avoue avoir été conquis et être tombé véritablement sous le charme.
La version analogique de LadyBird deviendra disponible à la vente vers la fin de cette année 2014.
Je me suis déjà inscrit pour pouvoir profiter de cette moderne souplesse. D’ici là, j’ai du travail pour …… réaliser mon réseau. Et oui, mon réseau n’existe encore que sur papier. Ce sera tout bon, avec l’aide de mes petits enfants, pour la St Nicolas.
Je vous donne rendez-vous sur mon post pour le suivi de sa construction (https://le-forum-du-n.1fr1.net/t19934-viesville-20 ) ainsi que, dans quelques mois, pour mes débuts avec ladybird .
Ah oui, un dernier point. Je vais essayer de vous poster une ou deux vidéos sur YOUTUBE. Laissez-moi juste le temps d’apprendre comment faire.
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Oups60