Bonjour à tous,
Voici un récit qui n'a rien de ferroviaire, mais qui concerne mon activité de sonorisateur.
Dimanche dernier, pour la fête de la musique, je devais sonoriser la prestation d'un groupe de musique folk à Nancy.
La météo, consultée sur différents sites web, annonçait bien quelques risques d'averse et pluie éparse dans l'après midi, mais le risque devenait nul après 18h00. D'un commun accord avec les musiciens, la décision est prise de ne pas annuler la manifestation, la régie sera abritée par un marabout de 3m x 3m, et il y aura quelques bâches complémentaires au cas où...
Arrivés sur site à 15h00, nous installons le matériel sur le trottoir. La prestation du groupe commence à 18h00, c'est aussitôt un succès. Le public s'arrête et écoute, ravi d'entendre une musique sympa qui ne casse pas les oreilles, certains dansent.
A 19h15, de gros nuages noirs assombrissent le ciel. Quelques gouttes tombent, mais rien de grave, les gens restent là et le matériel n'est pas en danger.
Mais tout à coup, c'est la cata ! Des trombes d'eau s'abattent sur nous, des bourrasques de vent nous obligent à cramponner de tout notre poids le marabout qui tente de s'envoler, et des paquets d'eau sont propulsés sur ma belle table de mixage numérique. Les instruments de musique sont rentrés à la hâte dans le bistrot d'à coté, mais on ne peut rien faire pour les enceintes et les retours de scène car le vent empêche d'utiliser les bâches pour les couvrir.
Cet enfer dure environ 20 minutes, puis le soleil réapparait.
Le bilan est vite fait : utiliser la sono dans cet état est impossible, tout est trempé. Les câbles audio et électriques baignent dans l'eau, et ça fait "floc-floc" quand on bouge les enceintes
.
Nous décidons donc de ranger le matériel dans le camion, et je rentre à la maison tandis que les musiciens continuerons d'animer la soirée en jouant acoustique (violon, mandole, banjo, guitare, flûtes, percussions) sauf l'accordéon dont le soufflet et mouillé.
Une fois rentré à la maison, j'ai sorti tout le matériel et l'ai mis à sécher dans le garage, avec un radiateur électrique soufflant pour assécher l'atmosphère. Sans tarder, la surface de la table de mixage est passée au sêche-cheveu, notamment les glissières des potentiomètres rectilignes. Toutes les caisses de câbles et les racks sont ouverts pour que l'humidité puisse partir.
Le lendemain, j'ai commencé l'examen méthodique de tout le parc, des pieds de micros jusqu'aux enceintes et amplis.
3 journées complètes de maintenance ont été nécessaires pour remettre en état l'ensemble, mais il n'y a pas de grosse casse : tout est à nouveau opérationnel. Un grand OUF !!!
Comme quoi la météo ne peut pas tout prévoir !