Le premier chemin de fer des États Sardes est inauguré le 5 octobre 1839 par le roi
Charles-Albert.
Il est accompagné de son fils
Victor-Emmanuel.
A mi parcours, un des wagons déraille et c’est en carrosse que le roi et sa suite terminent le voyage vers Le Bourget.
La traction des convois est assurée par des chevaux conduits par un postillon.
Faute de moyens financiers, la Compagnie Savoyarde n’a jamais utilisé de locomotives à vapeur.
C est sous le règne de
Victor Emmanuel que le
Comte de Cavour ressort alors ses dossiers de création d’un chemin de fer en Savoie .
Il fonde le 14 mai 1853 : la Sociétà della Ferrovia Vittorio-Emanuele.
La Société est autorisée par un décret royal en date du 25 mai 1853 et reçoit la concession pour une durée de 99 ans, d’une voie de chemin de fer devant relier Chambéry à Genève, Chambéry à Lyon, Chambéry à la tête du tunnel du Mont-Cenis.
A l’issue d’une longue séance, le Conseil Communal de Chambéry déclare que
L’embarcadère de Chambéry ne pourrait se trouver qu’au lieu-dit La Cassine, lieu où il
disposerait de l’espace qui lui est nécessaire à son développement.
L’embarcadère devrait comporter :
3 voies de gare pour les voyageurs, 8 à 10 voies pour le service et le garage des convois de
marchandises, un emplacement pour les remises à locomotives et les ateliers de réparation
sont prévus en direction d’Aix. »
Un seul impératif à l’établissement du chemin de fer à La Cassine :
- « ne toucher en rien à l’alignement de l’avenue de la Boisse, la plus belle promenade des
environs de la ville ! »
La mise en service de la ligneIl faut attendre le
20 octobre 1856 pour la réception officielle des travaux , le service voyageurs et marchandises commence sur la ligne entre
Choudy et
Saint Jean de Maurienne..
le 1er juin 1857, la station de Choudy est abandonnée, la ligne arrive désormais à l’embarcadère de Saint Innocent avec correspondance avec les bateaux à vapeur à destination de Lyon par le lac, le canal de Savières et le Rhône.
Le
31 août 1857 mise à feu de la première mine à l’emplacement du chantier de
percement du futur tunnel dit « du Mont-Cenis ».
Le
Roi Victor-Emmanuel II avec
le Prince Jérôme, cousin de l’empereur Napoléon III Partent en train pour Chambéry , à bord d’un bateau à vapeur qu’ils traversent le lac du Bourget, le canal de Savières et remontent
le Rhône jusqu’à l’emplacement du futur pont international.
Le Roi et le Prince déposent
dans la première pile du pont une pierre arrachée par le premier tir de mine du tunnel du Mont-Cenis et
apportée depuis Modane ainsi qu’un parchemin qu’ils signent tous les deux.
Voici le texte inscrit sur le document :
« Le 31 août 1857, Victor Emmanuel, fils du roi Charles Albert et roi de Sardaigne, après
avoir lui même mis le feu à la mine, a arraché une pierre à l’extrémité de la galerie qui sera
ouverte dans les profondeurs du Mont Cenis et le lendemain, premier septembre 1857, l’a
posée comme fondation du pont qui sera construit sur le Rhône près de Culoz, à l’endroit
où la voie ferrée française Lyon-Genève rejoint la voie ferrée savoyarde qui porte le nom de
Victor Emmanuel.
Par ces deux ouvrages admirables et dignes de l’éternité, non seulement le trajet qui relie
la Savoie et le Piémont est raccourci et facilité, mais les relations de commerce et d’amitié
entre les nations Française et Italienne seront étendues et consolidées, leur durée
indissoluble en a reçu le plus sûr présage dans la présence du prince Napoléon, cousin de
l’auguste Empereur des Français, Napoléon III.
Ceci se passait alors que Camille Benso, comte de Cavour était président du conseil du roi,
Pierre Paléocapa, ministre des travaux publics, les architectes Alosius Ranco et Eynard,
directeurs des travaux. »Les chantiers de construction et de pose de la voie s’affairent alors le long du lac du Bourget et
dans les marais de Chanaz en vue de gagner la France grâce au pont sur le Rhône.
Voici le profil de la ligne de Culoz à ModanePour ceux que cela intéresse je possède un document complet retraçant l historique de la ligne et du dépôt de Chambéry.
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