- titelive63 a écrit:
- Quel est l'intérêt du CAN par rapport à d'autres protocoles standard en DCC comme l'XPressNet de LENZ?
Outre le HW, il y a un jeu de commandes propriétaire ?
Olivier
Le CBUS et les modules associés ont été développés avec l'idée que le Bus soit indépendant du courant de traction.
Il peut sans aucun problème être utilisé sur un réseau analogique pour piloter tous les accessoires / appareils d'un réseau.
Ca a d'ailleurs été son usage initial dans les années 90.
Je n'ai aucune idée si l'indépendance est avérée avec les autres protocoles qui me semblent imbriqués / dépendants avec le DCC
L'intégration avec le DCC se fait idéalement avec la centrale (CANCMD) qui a bien entendu un connecteur CBUS
La configuration la plus "conviviale" des modules CBUS se fait via un utilitaire s’exécutant exclusivement sous Windows.
Chaque module possède un micro bouton poussoir qu'il suffit de pousser pour que le logiciel reconnaisse le module et l'ajoute à la configuration courante. Il peut bien sûr y avoir autant de jeux de configurations que l'on souhaite.
Une fois le module reconnu, on paramètre les interactions entre les modules pour chaque événement IN/OUT.
Exemple : Sur le module CANMIO, une des 8 entrées est connectée à un module de détection de courant.
J'active le signal du module de détection en y faisant circuler une locomotive. L'utilitaire détecte un événement rattaché au module CANMIO. Cela génère une entrée dans la base de données avec un numéro unique.
Ensuite, nous pouvons faire ce que l'on en veut avec cet élément.
Déclencher un ou plusieurs aiguillage(s), un signal, un passage à niveau, un relais, activer un éclairage. une diode sur le TCO (liste non exhaustive)
En résumé, tout élément raccordé au CBUS peut réagir à la suite de cet événement.
C'est extrêmement flexible et non figé, car il suffit d'avoir plusieurs fichiers de configuration pour paramétrer des comportements différents.
Dernier point: Tous les modules CBUS ont un firmware qui peu évoluer et que l'on peut mettre à jour via le même logiciel que celui qui permet de configurer les modules.
Alors oui, on peut dire que c'est en quelques sortes propriétaire, mais une fois membre de l'association, tout devient accessible et celui qui s'en sent capable a accès à la documentation pour développer ce qu'il souhaite pour les modules qu'il a assemblé ou éventuellement construit lui même
Dernier exemple de la relative ouverture du projet: Un booster, en version 4.5 A ou 9 A est prévu pour être utilisé avec d'autres marques et a été validé avec beaucoup de centrales.
L'association est composée de membres qui sont aussi membres de la NMRA et est donc, contrairement à certaines marques allemandes, extrêmement rigoureuse dans le suivi des normes DCC